A la fin de l’année 2004, l’opérateur historique France Télécom lançait « MaLigne Visio« , un tout nouveau service de visioconférence destiné au grand public.
A l’époque, il s’agissait d’un projet pour le moins ambitieux dont l’objectif était de permettre aux abonnés de « parler, d’écouter et de voir leurs correspondants via un terminal compatible ».
Son originalité résidait également dans le fait qu’il s’agissait d’un service de vidéoconférence associé à une ligne téléphonique.
Concrètement, chaque abonné à « MaLigne Visio » recevait un nouveau numéro de téléphone commençant par 08 73 2 en plus de son numéro de téléphone habituel.
Avec sa ligne visio, l’usager pouvait naturellement appeler et être appelé par tous les téléphones, fixes ou mobiles, en mode vocal, comme avec un téléphone classique. Il disposait également d’une messagerie gratuite et consultable à distance.
Mais c’est surtout avec le « visiophone » – un téléphone nouvelle génération combinant un clavier et une caméra – que le service révélait tout son potentiel.
« MaLigne Visio » permettait alors, sur une simple ligne téléphonique, de voir ses interlocuteurs sur son téléphone.
Les communications débutaient systématiquement sans l’image, puis on pouvait décider d’activer la caméra du téléphone via l’appui d’une simple touche sur le terminal.
Il était également possible de connecter au visiophone un appareil photo numérique ou un caméscope afin de partager en direct des photos ou des films de vacances.
Pour bénéficier du service, il fallait impérativement disposer d’une ligne téléphonique compatible avec l’ADSL.
L’installation était relativement simple puisqu’il suffisait de brancher le visiophone sur le modem, puis de relier le même modem à la prise téléphonique de l’abonné.
L’abonnement mensuel débutait à 19,90 euros par mois et comprenait les appels illimités vers un seul numéro choisi « MaLigne visio ».
D’autres forfaits étaient également proposés pour les abonnés qui souhaitaient pouvoir joindre plusieurs correspondants directement sur leurs visiophones, sachant que les appels passés vers les logiciels de visioconférence maison (Wanadoo Visio, puis Orange Link) étaient gratuits et illimités.
A son lancement, le visiophone était proposé à la location à partir de 7 euros par mois, ou bien disponible à l’achat pour 289 euros l’unité.
Avec le visiophone, France Télécom visait deux objectifs : relancer l’intérêt de posséder une ligne de téléphone fixe et rendre accessible la visioconférence à ses abonnés ne possédant pas encore d’ordinateur et de webcam.
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